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Diabète, COVID, et retour à l’école

Attention. Ce texte se veut un texte général d’information. Les situations particulières pourraient avoir à être discutées avec vos intervenants de la santé.

Bon, la nouvelle est tombée. Retour en classe le 11 mai prochain, le 19 mai pour Montréal. Sans l’ombre d’un doute, cette nouvelle vous cause, à plusieurs d’entre vous, une inquiétude certaine. J’ai pu le constater par les questions qui m’ont été posées par certains d’entre vous aujourd’hui, et aussi par la masse de courriels et de messages-textes que nous avons reçus aujourd’hui.

Les craintes sont nombreuses, et surtout axées sur le risque d’attraper la maladie. Vous êtes inquiets de l’attraper, d’être malades, ou encore vous craignez pour vos enfants qui retourneront à l’école. Pour analyser et remettre le tout en perspective, coupons la crainte en petits morceaux. Il faut analyser sous les angles suivants:

  • Pourquoi confiner et pourquoi déconfiner
  • Est-on à risque de l’attraper ou être sévèrement malade
  • Mes élèves (ou les amis de mon enfant) sont-ils à risque de transmettre.

Lorsque la COVID est arrivée au Québec, rapidement les fermetures de diverses activités se sont vues imposées, et des ordres de distanciation ont été émis. La raison principale de ces mesures s’est un peu perdue au milieu de tout ça. Il faut se rappeler que ces mesures ont été mises en place principalement pour ralentir la progression du virus. Le but premier de ces mesures n’était pas de protéger les gens d’un virus gravement mortel. En effet, la majorité des gens qui attraperont le virus auront une forme bénigne de la maladie ou n’en seront pas symptomatiques. Moins de 15% des gens auront une forme sévère de la maladie et moins de 5% nécessiteront un séjour aux soins intensifs. De plus, les formes sévères de la maladie se retrouvent particulièrement chez certains individus plus à risque. La raison principale des ces mesures de confinement et de distanciation était de ralentir la progression de la maladie, pour permettre au réseau de la santé, déjà surchargé, d’accueillir les malades.

Le taux d’occupation des hôpitaux actuellement nous montre bien que les mesures de confinement et de distanciation ont fonctionné. Le progression du virus était en effet bien de deçà du scénario le plus pessimiste, calqué sur celui de l’Italie, et tout près du scenario le plus optimiste, calqué sur celui du Portugal.

Par contre, cette réussite a un prix; une faible tranche de la population (autour de 10%) a été exposée au virus, empêchant donc de développer de l’immunité. Or, on estime que, compte tenu de la virulence de ce pathogène particulier, li faut une immunité d’environ 70% de la population pour stopper la transmission. Un vaccin n’étant pas près d’être produit, comment développer cette immunité? Car tant et aussi longtemps que l’immunité ne sera pas développée, le virus va séjourner parmi nous.

Il n’y a donc pas d’autre façon, pour le moment, de développer une immunité collective, que de s’exposer graduellement au virus, par un retour graduel et ordonné, à nos activités. Il est illusoire de penser que nous pourrons demeurer en confinement pendant une longue période. De toutes façon, si c’était le scénario choisi, le virus continuerait à se propager parmi nous, très lentement, jusqu’à ce que 70% de la population soit immunisée, ce qui pourrait ne pas se produire avant plusieurs mois encore! Et les gens gravement malades, ou qui décéderont de la maladie seront à peu près les mêmes, puisque ceci dépend plus d’une vulnérabilité individuelle que de la vitesse de propagation du virus.

Ceci fait le tour, succinct, de la raison du déconfinement progressif.

Maintenant; suis-je plus à risque de l’attraper ou d’avoir une forme sévère? La réponse à la première partie de la question est relativement simple, et semble être non. Les gens souffrant de diabète ne sont pas plus à risque d’attraper la COVID.

La réponse à la 2e partie est plus complexe un peu. Il faut comprendre que le virus est relativement récent dans notre vie, étant présent depuis moins de 6 mois. Nous en sommes encore à apprendre sur cet agent. Actuellement, les connaissances nous permettent de croire que les gens souffrant de diabète sont peut-être plus à risque de développer une forme sévère de la maladie. Toutefois, ce sont particulièrement les gens atteins de diabète type 2, mal contrôlé, avec d’autres maladies associées, qui sont plus à risque de développer une forme sévère. Le gens avec diabète type 1 bien contrôlé ne sont probablement plus à risque. Donc, c’est l’état de santé global qui compte le plus, plus que le fait de souffrir de diabète, ou pas. Et se rappeler qu’on parle d’un risque augmenté, pas d’une certitude de maladie. La majorité des gens infectés présenteront une forme bénigne.

Donc, la majorité des gens qui seront exposés à la COVID vont présenter une forme bénigne de la maladie. Les gens souffrant de diabète, avec autres maladies associées, sont probablement plus à risque d’une forme sévère, mais la majorité de ces gens auront tout de même une forme bénigne.

Maintenant, qu’en est-il de la transmission dans les écoles. Ici aussi, nous sommes dans l’apprentissage. Par contre, nous bénéficions de l’expérience vécue dans les pays qui ont été exposés avant nous.

Ce que nous pouvons retenir ici, c’est que la majorité des enfants exposés ne présenteront pas la maladie, et se débarrasseront donc du virus sans aucun symptôme. Les jeunes enfants sont donc très peu à risque.

L’autre crainte présentée est celle d’être infecté(e) par un enfant porteur mais non symptomatique. Les études actuelles montrent que le taux de contagion des enfants est très faible, probablement moins de 10%. Dans les études de contagion dans des familles, par un des leurs, l’infection par des enfants représente moins de 10% des cas de contagion. Actuellement il semble donc que les enfants ne présentent pas de forme grave de la maladie, et de plus, même infectés, sont de mauvais vecteurs de transmission de la maladie. Le risque de tomber malade après une exposition par un enfant est donc très faible. Et le risque d’avoir une maladie sévère contractée après une exposition à un enfant porteur est encore plus faible.

Il y a différentes façons de regarder le problème et ses solutions. Chaque décision aura ses bons et ses mauvais côtés. Mais en s’y arrêtant pour analyser, l’idée de retourner les enfants du primaire à l’école semble probablement très sécuritaire. Tant pour eux que pour les adultes qui s’en occupent.

En terminant il faut regarder le tableau global. Au Québec, nous avons établi des mesures de confinement très strictes et très élargies. Ce faisant, nous avons, comme mentionné plus tôt, ralenti l’immunité collective. D’autres pays y sont allés pour des mesures moins sévères. Ils s’en tirent pas trop mal, et pour certains pays, l’immunité collective est plus avancée que la nôtre. Mais c’est une fois que tout ça sera terminé que nous serons en mesure de savoir qu’elle était la meilleure stratégie. Il ne faut pas perdre de vue que nous construisons l’avion pendant qu’il vole…

Donc simplement, est-ce sécuritaire de retourner au travail, même en milieu scolaire? La réponse est oui. Il y aura des mesures de précaution à prendre, distanciation, hygiène des mains. Mais c’est sécuritaire. “Bullet-proof”? Non. Sécuritaire? Oui.

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Gestion de poids et confinement

En cette époque de pandémie, le confinement apporte son lot de défis. Diminution de l’activité physique, modification des habitudes de vie, modification des habitudes alimentaires, tous des facteurs pouvant avoir un impact négatif sur le poids, même à court terme.

Cet outil se veut pratique pour vous aider à gérer votre poids en cette période d’isolement. Bonne lecture!

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COVID-19, diabète et “déconfinement”

Depuis quelques jours, notre gouvernement a commencé à parler de retour progressif de diverses activités. Vous avez été nombreux et nombreuses à entrer en contact avec nous pour exprimer vos inquiétudes.

Il faut d’abord comprendre à quoi ont servi les différentes mesures établies au cours des dernières semaines. L’utilité de ces mesures était de 2 ordres. Le premier, visait à protéger les individus les plus vulnérables, Mais surtout, les mesures visaient à empêcher une dissémination à grande échelle du virus dans notre société, afin d’éviter une surcharge du système hospitalier. À date, nous devons constater que ces mesures, du moins dans la région de Lanaudière, ont eu un effet certain.

Malheureusement par contre, ces mesures, dans leur efficacité à ralentir la multiplication du virus, ont comme effet aussi de prolonger la période d’exposition. Et puisque peu de monde se retrouve exposé au virus, ce dernier traîne dans la communauté.

Il arrive donc un moment où il faut penser à reprendre un certain rythme d’activités, de façon contrôlée. Comme société, nous n’avons pas le choix; il est illusoire de penser que nous pourrons demeurer encabanés pendant des mois, en espérant que le virus disparaisse. Il faut donc reprendre des activités, et apprendre à vivre avec la présence du virus, un peu comme on apprend à vivre avec le virus de l’influenza à chaque hiver. Ce qui ne veut pas dire par contre de relâcher la vigilance et la prudence!

Votre inquiétude vient pour la plupart d’entre vous du fait que vous êtes identifiés, avec votre maladie, comme une population vulnérable. Vos inquiétudes sont donc fondées. Essayons de décortiquer un peu tout ça…

Il faut comprendre, et ceci est d’une extrême importance, que les données actuelles ne permettent PAS de penser que les gens souffrant de diabète sont plus à risque que la population générale, d’attraper la maladie. C’est donc une excellente nouvelle pour vous.

Par contre, ce que vous entendez dire, c’est que les gens souffrant de diabète sont plus à risque de décès, ou de développer des complications. Encore là, il faut nuancer. Des données recueillies depuis l’arrivée de ce virus, il semble que ce soient surtout les gens souffrant de diabète de type 2, et particulièrement ceux qui ont d’autres maladies associées (maladies cardiaques, pulmonaires, ou autres), qui sont à risque augmenté.

De plus, la qualité du contrôle semble avoir aussi un rôle à jouer dans le risque de développer une forme sévère de la maladie. Les gens avec un diabète bien contrôlé ne semblent pas plus à risque de formes sévères que les gens sans diabète.

Il y a donc lieu de se rassurer. À la question: “Est-ce que je dois être retiré(e) du travail en raison de mon diabète?”, la réponse est probablement non. Il faudra y aller au cas par cas. Mais pour la majorité de nos patients, un retour au travail sera probablement sécuritaire.

Évidemment, les règles usuelles devront être suivies. Vous devez vous assurer de garder un bon contrôle de votre maladie. De même, les mesures de distanciation sociale devront être suivies malgré un retour au travail. Encore plus important, les règles d’hygiène respiratoire et d’hygiène des mains!

Donc, pas de mains dans le visage. Lavez vos mains. Toussez dans votre coude. Deux mètres de distance. Toutes ces mesures devront être suivies. Encore. Et en passant, les masques N95, les gants, sont inutiles. Il faut respecter des règles lorsqu’on retire ces mesures de protection, pour éviter de se contaminer. J’ai vu, dans les dernières semaines, de nombreux patients se contaminer devant moi. Si vous portez des gants, et que vous touchez un objet, pour ensuite toucher votre visage avec votre main gantée, vous venez de vous contaminer.

La règle sera donc de vous laver les mains. Et tenir la distance. En vous lavant les mains. Et en tenant la distance.

Il n’y a donc pas lieu de paniquer. Le retour aux activités graduelles sera impossible à éviter. Pour la plupart, la majorité sinon, d’entre vous, ça pourra être fait de façon sécuritaire.

Actuellement, c’est le plus qu’on puisse dire. Nous ignorons, tout comme vous, quand, pour qui, et comment, le retour au travail se fera. Lorsque nous en saurons plus, nous pourrons mieux vous conseiller.

Mais rappelez vous: pour la grande majorité d’entre vous, le retour pourra se faire de façon sécuritaire, en respectant les règles mises en place depuis le début, et en demeurant vigilants et rigoureux.

En tout temps, vous pouvez compter sur nous pour voir quels seront les meilleures stratégies pour vous garder en sécurité.

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